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  • : Géopolis
  • : Géopolis est consacré à la géopolitique et à la géostratégie : comprendre la politique internationale et en prévoir les évolutions, les conflits présents et à venir, tel est le propos, rien moins !
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Géopolis

Par ces temps troublés, l'actualité géopolitique inquiète et déconcerte. Les clefs nous manquent souvent pour en appréhender les facteurs d'évolution décisifs. Et en cette matière, les médias communs informent à peu près aussi mal qu'ils sont mal informés. On nous parle beaucoup de "mondialisation", mais la compréhension des désordres mondiaux n'en paraît pas tellement meilleure et les désordres eux-mêmes persistent, redoublent même... Bien sûr, Géopolis n'a pas la prétention de tout savoir et de tout expliquer. Nous tenterons simplement ici avec ceux qui voudront bien nous rejoindre de contribuer à la réflexion, d'éclairer certaines questions d'actualité en apportant des informations passées inaperçues ou des témoignages de première main, et aussi de prendre un peu de distance pour ne pas trop nous laisser impressionner par l'impact immédiat des événements. A qui s'adresse Géopolis ? A nous tous, simples citoyens, parce qu'en nos pays réputés démocratiques, nous sommes à l'origine de choix cruciaux : par le vote, c'est nous qui portons au pouvoir des hommes dont les décisions (ou les indécisions) feront le monde de demain, les guerres, la vie et la mort des pays et des peuples... C'est bien sérieux tout ça ! - Oui, le sujet est sérieux, mais les manières de l'aborder peuvent ne pas l'être toujours. Il sera donc aussi question de traités d'art militaire, de la formation des chefs d'Etat, de romans d'espionnage ou de cinéma...

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 16:14
Je vais dire du bien de Rachida Dati. Visiblement, le nouveau Garde des sceaux méprise les magistrats et le système judiciaire français. Moi aussi. Cela fait longtemps que je me promets d'écrire là-dessus, en fait depuis que j'ai vu les deux vidéos que je citerai plus loin. J'avais donc annoncé ce texte un peu trop tôt :
http://geopolis.over-blog.net/article-12417022.html
, puis le temps qui passe, l'écœurement...

De quoi s'agit-il ? De réfugiés. Non, pas du Darfour, des réfugiés français. Des Français contraints de trouver refuge à l'étranger, et en particulier des enfants français réfugiés à l'étranger parce que leur vie ici en France est menacée. Incroyable ? Et pourtant, il y a depuis une dizaine d'années plusieurs enfants français et leurs proches auxquels des pays réputés civilisés comme les USA ou la Suisse ont accordé l'asile politique, parce que s'ils restent en France ils n'échapperont pas aux viols, aux tortures et à la mort...

Le premier cas dont je me souviens est celui de la petite Lauriane Kamal, 4 ans lorsque l'affaire débute à Nice en 1993. Lauriane se plaint à son père des sévices qu'on lui fait subir lors de soirées très particulières dans les back-rooms des clubs échangistes où la traîne sa mère divorcée. Parmi les bourreaux qui abusent d'elle et d'autres enfants, elle cite des magistrats dont un certain "juge Renard"... Les expertises médicales accréditent ses propos. Le père porte plainte. Et c'est là que tout se complique. Un juge ne saurait instruire un dossier dans lequel son nom risque d’apparaître, nous dit-on.  C'est pourtant le juge Jean-Paul Renard, doyen de l'instruction au tribunal de Nice, qui va instruire celui-ci et mettre tout en œuvre pour que l'enquête n'aboutisse jamais, avec la complicité de plusieurs de ses collègues. Menacé, harcelé et privé de son avocat, Karim Kamal emmène sa fille aux USA en avril 1994 et demande l'asile politique, qu'il obtiendra de la justice fédérale américaine en 2001. Mais entretemps, Lauriane a été ramenée de force par la diplomatie française, qui s'est démenée comme s'il s'agissait d'une affaire d'Etat, et on ne sait pas trop ce que la fillette - jeune fille aujourd'hui - est devenue. "Je reste fasciné par la débauche de moyens et d’énergie qui ont été utilisés pour étouffer l’affaire Kamal", disait son avocat, Me Grattirola, que les magistrats niçois étaient parvenus à faire suspendre.

En 2001 toujours, le procureur Eric de Montgolfier soulevait un pan de la chape qui recouvre cette affaire : "Je n’ai pas de conviction sur le fait qu’il y ait ou non des magistrats pédophiles. Mais les anomalies de procédure ont mis de l’eau au moulin de ceux qui voulaient répandre ce genre de rumeurs. Un avocat s’est vu intimer l’ordre de se dessaisir d’un dossier parce qu’il impliquait un magistrat. Un plaignant a été désigné comme suspect. Des accusés ont été traités comme des victimes. Une déchéance d’autorité parentale [celle du père] a été décidée dans des conditions étonnantes. Ce dossier est ce qu’il y a de plus exemplaire dans ce qu’on a pu appeler les dysfonctionnements au sein du tribunal de Nice". Et d'ajouter : "Il faut que nous sachions : y a-t-il oui ou non des pédophiles au sein du tribunal de Nice ?", mais il en est resté là. Depuis, rien.

Le juge Renard a bien été jugé et condamné par la 17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris en 2006, mais juste pour violation du secret professionnel dans une autre affaire impliquant sa loge maçonnique, la GLNF. Une mise à la retraite anticipée en 2004, suivie de 5.000 euros d'amende, ce n'est pas cher payé pour une pareille raclure, impliquée dans moult affaires du milieu niçois. Et une retraite de doyen des juges, ça lui permet de passer ses vacances en Thaïlande peinard.

DaumierLaCourDAppel.jpgHonoré Daumier, Les gens de justice
Lithographies parues dans Le Charivari entre 1845 et 1848
 
L'affaire Kamal n'est pas la seule de ce genre que la magistrature aura tout fait pour étouffer. En août 1994, de retour d'un week-end chez leur père, le petit P., 5 ans, et sa sœur M., 8 ans, présentent un comportement étrange qui, pour tout observateur un peu averti en psychologie, ne laisse pas de doute sur ce qu'ils viennent de subir. Le garçonnet involue et se met à ramper comme un bébé. Sa sœur court s'enfermer dans la salle de bain et passe des heures à se laver et se relaver... Suivront cauchemars, crises de larmes et autres troubles. La fillette refuse dès lors catégoriquement de retourner chez son père. Son frère, trop jeune, n'a pas encore cette force. Mais chaque fois qu'il rentre de ces "week-ends diaboliques", comme les appelle un de leurs bourreaux, son corps est couvert de bleus. Peu à peu, les enfants parviennent à parler. Leurs témoignages font froid dans le dos, à défaut d'émouvoir la justice qui, comme on verra, n'en a cure. Un reportage a été consacré à l'affaire sur France 3, en vain pour l'instant, "Viols d'enfants : la fin du silence ?" (Envoyé spécial, mars 1999), que l'on peut revoir ici :
http://www.dailymotion.com/video/xxhsj_reportage-complet
.

Les enfants décrivent des viols collectifs, des simulations de mutilation et d'exécution (sur eux-mêmes) et des meurtres effectifs (sur de petits maghrébins), des mains coupées dans des bocaux, des têtes décapitées plantées sur des piques servant de torchères, et tout un cérémonial costumé mélangeant ésotérisme, soucoupisme et inversion des symboles chrétiens, autrement dit satanisme... qui n'est pas sans rappeler le salmigondis de doctrines des francs-maçons. Le père, un ostéopathe parisien, et son avocate, Me Monique Smadja-Epstein, que je préfère ne pas qualifier, prétendent que tout ça c'est la lecture de Tintin ! On entend tout de même le parâtre avouer à mots à peine couverts : "Je pense avoir une personnalité complexe..., fascinée par le sordide..., par la puissance de ça... Je deviens échauffé quand je parle de ça... Ce qu'il est possible de faire avec un enfant, j'en sais quelque chose." Et plus loin : "L'inceste est une pulsion qui remue chacun de nous-mêmes". (sic)

Et que fait la justice ? Eh bien la commissaire divisionnaire Nicole Tricard, qui dirige la Brigade de protection des mineurs de Paris, a mieux à faire que d'ordonner des filatures. Le parâtre est opportunément informé de sa mise sur écoute. Et la juge d'instruction... Ah, la juge d'instruction ! Son nom n'est pas donné dans le reportage, mais ce doit être Marie-Paule Moracchini, 1ère juge d'instruction au tribunal de Paris, déjà célèbre pour sa prestation dans l'affaire de l'assassinat du juge Borrel et pour avoir fait durer 17 (dix-sept) ans l'instruction d'une plainte pour escroquerie et exercice illégal de la médecine visant la Scientologie. Dans cette dernière, elle a perdu, dit-elle, plusieurs liasses du dossier que la chambre d'accusation lui demandait de transmettre et, au mépris du code de procédure pénale, prétend n'en avoir conservé aucun double...

L'instruction qui nous occupe ici aura été du même acabit. Sous prétexte d'une reconstitution des faits, la jugesse convoque la petite M.  dans son bureau, sans avocat. Là, elle force la fillette à s'agenouiller devant son parâtre et à mimer une fellation... Sans commentaire. Ce ne sont pas les aberrations de procédure qui ont manqué. Ainsi en mars 1997, le père est inculpé de viol sur mineurs, mais un mois plus tard la justice l'autorise à reprendre ses enfants. En avril 1998, nouvelle confrontation devant la juge. L'avocate qui défend les enfants n'est pas conviée, mais à sa place entre en scène Me Patricia Guertzon-Blimbaum, du barreau de Paris, qui, pour tout conseil, va suggérer à M. de la boucler !

Daumier9.jpgMaître Chapotard lisant dans un journal judiciaire l'éloge de lui-même par lui-même

Une autre affaire, qui a surgi en 1997, concerne une petite alsacienne de 4 ans, S., que ses père, grand-père et grand-mère indignes conduisaient régulièrement à Paris pour des soirées du même genre que celles évoquées ci-dessus, et non seulement du même genre, mais sans doute les mêmes qu'ont vécu P. et M. puisque les lieux décrits se sont révélés identiques et que les enfants ont depuis reconnu sur photos leurs abuseurs respectifs. S. dessine elle-aussi des meurtres d'enfants ("Ils ont tué Marguerite") et a une peur panique de tout ce qui ressemble à un homme... 6 mai 1999 : Le palais de justice de Paris refuse de lier les deux affaires.

Pire. La garde de ses deux fillettes est retirée à la mère de S. Elles se sont depuis réfugiées à l'étranger. Même chose pour la mère de P. et M. : contrainte par la justice de confier à nouveau ses enfants pour des week-ends pédophiles, elle a préféré quitter la France. Cela, c'était il y a sept ans. Et depuis, rien.

Daumier10.jpgVous avez perdu votre Procès...

On peut rapprocher l'inertie, pour ne pas dire la forfaiture, dont la justice a fait montre dans ces affaires, d'autres faits. Par exemple, le maintien dans ses fonctions du juge Philippe Zamour, pourtant surpris à se masturber en pleine audience au tribunal d'Angoulême. Ou encore le juge d'application des peines de Colmar Alain Hahn qui, en 2003 et 2004 successivement, malgré l’avis formel des experts psychiatres, avait fait libérer les violeurs et tueurs multi-récidivistes Patrick Gateau et Pierre Bodein, pour leur permettre de violer et éventrer à leur guise. Sarközy avait promis des sanctions. On attend toujours.

Cas isolés ? Que dire pourtant du témoignage des enfants du juge Pierre Roche, dont le père, une parfaite crapule, entre autres crimes et dépravations, se plaisait à brûler à la cigarette une prostituée qui s'avère être le principal témoin de l'affaire Alègre à Toulouse ? Avant d'être assassiné, ledit juge n'avait-il pas évoqué sa propre participation à des viols et sacrifices d'enfants... Cf.  http://www.dailymotion.com/video/xoxv6_magistrat-assassine.
C'est tellement énorme qu'on préfère ne pas y croire. Mais, dira-t-on, le risque d'erreur judiciaire... Outreau, tout ça.

Outreau, parlons-en. Voici un juge, Fabrice Burgaud, qui s'acoquine avec une incestueuse mythomane pour l'inciter à mouiller le plus de monde possible. Voici un juge qui, dans le cadre de cette affaire de pédophilie d'Outreau, fait arrêter et incarcérer des personnes qui n'habitent pas Outreau, n'y ont jamais mis les pieds, n'ont pas été nommées par les enfants, ni même par la mythomane en question et ont tous les alibis du monde, comme l'huissier de Samer en Pas-de-Calais et son épouse. Pourquoi ? Excès de zèle ? Certainement pas. Pour qu'il y ait du zèle, il faudrait au moins un soupçon de début de commencement de preuve à charge. Ce n'était pas le cas. Alors ? Souvenez-vous. En 2001, on est en pleine affaire Dutroux en Belgique et la question de réseaux pédophiles est sur la place publique. C'est ce qu'on dit pour excuser le juge. Cela n'excuse rien ; ça l'accable. Pourquoi mettre en prison sous l'accusation de pédophilie des gens que l'on sait innocents ? Pourquoi après ce premier scandale médiatique, les innocenter avec fracas, tambours, trompettes, grands discours et séances cathartiques télévisées, quand on sait la justice d'ordinaire si peu encline à avouer ses fautes les plus criantes ? Pourquoi, sinon pour paralyser et terrifier le simple quidam à l'idée qu'il aurait pu être l'un de ces innocents salis, jetés au cachot... Mais après tout cela, a-t-on réformé la justice ? L'a-t-on purgée de tous ses juges véreux ? Non. Alors, de quelle souris a finalement accouché cette montagne ? Je n'ai même pas vu de souris, juste la réaffirmation que les juges, quoiqu'ils fassent, sont au-dessus des lois.

Si la Rachida veut faire tomber des têtes, qu'elle ne s'en prive pas !

Daumier11.jpgGrand escalier du Palais de justice
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commentaires

A
Pour le juge Fabrice Burgaud je crois que vos sources sont celles justement que l'élite pédophile veut que nous croyons. Parlez aux frère Délay et autres victimes, ce n'est pas parce que Charles Louis Roche le suppose qu'il faut le penser également. Parmi les acquittés si vous faites des recherches, vous découvrirez que certains ont été accusé d'abus sexuels parla suite. Les acquittés ont gagné plus de 500 000€ , rien que ça vous comprenez que ce n'est pas claire et quand Sarkozy annonce que " les acquittés d'Outreaux plus jamais ça", ce n'est pas nous qu'il s'adresse. Il y a énormément d'argent en jeu, les "notables" ne sont jamais emprisonnés vous avez bien raison de le préciser, exactement comme la petite Marine.<br /> Je partage votre combat, merci de publier sur ce sujet, nous devons en parler
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P
Salut à tous,Je vous apporte de sacrées nouvelles : figurez-vous que le spectacle des enfants du magistrat Pierre Roche, "FILS DE JUGE", dans lequel ils balancent des secrets sur l'affaire Alègre, REPREND CES JOURS-CI !La 1ère mouture, donnée avant l'été, était déjà hyper gonflée dans la subversion mais il semble que c'est une NOUVELLE VERSION qui réserve pas mal de surprises. Le flyer a même l'air de dire que le mec va se faire hara-kiri sur scène : le sous-titre, c'est carrément : "comment flinguer sa vie sur scène en balançant les secrets de famille sur l’affaire Alègre".Vous pouvez le voir surhttp://filsdejuge.tripod.comEt en plus, c'est GRATIS ("parce que la Vérité n'a pas de prix", qu'ils disent !!!).Vous savez, il me semble que ces 2 jeunes doivent pouvoir tout changer s'il réussissent à faire "sortir" leur affaire, ce qui pourrait arriver par le web ...Amicales salutations à tous.PS : Leçon de rattrapage pour ceux qui ne connaissent pas encore cette sombre affaire :Vidéo :http://www.dailymotion.com/visited/search/roche/video/xbz4_affaire-allegrele-scandale-rocheInfos :http://www.politiquedevie.net/Justice/AffairePierreRocheMars2005.htmhttp://www.affaireroche.comhttp://www.politiquedevie.net/Justice/PierreRoche.htmNe loupez pas les schémas des protagonistes ! Tout bonnement hallucinant !!! 
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M
Merci pour l'information. A ne pas manquer.